La plupart des customs sont un compromis entre l’esthétique et l’ergonomie. Michael Woolaway penche fermement du côté de l’ergonomie et nous devinons donc que cette nouvelle construction de l’atelier Deus à Los Angeles doit être une furieuse monture.
Le style est cru et mécanique.

J’ai voulu recréer les sensations d’une Ferrari des sixties ou des Chevrolet avec lesquelles j’ai grandi, dit Woolie. Lorsque vous ouvriez le capot, tout ce que vous trouviez était un moteur, des bobines, la distribution et une batterie. Tout ce dont vous aviez besoin, et rien de plus.
Ducati 750 Monster by Deus ex Machina : les caractéristiques
Un rapide regard sur les carters moteur de la Ducati 750 Dreamliner révèle la puissance Ducati. Mais le reste de la moto est une pure construction de A à Z.
J’ai demandé au client comment il voulait utiliser la moto, les performances et l’ergonomie qu’il en attendait, raconte Woolie. La première marque qui m’est venu à l’esprit était Ducati.
Cependant, le client ne courait pas forcément après le nombre des chevaux. Donc Woolie a récupéré un vieux moteur à deux soupapes de 750 (1) pour sa simplicité.

Le V-Twin Desmo à 90° avec refroidissement par air a été reconstruit à partir de zéro. Woolie a modifié les collecteurs d’admission et a donc pu remplacer les habituels Mikuni 38 mm avec un ensemble de Keihin FCR. Les collecteurs d’échappement sont personnalisés, inspirés par la moto 750 Imola Desmo des années 1970 et raccordés à une paire de silencieux Cone Engineering.

Le cadre lui-même est incroyablement léger, une exceptionnelle pièce en chromoly (2), et lié à une fourche Öhlins classique. Elle a été reconditionnée par Ed Sorbo de Lindemann Engineering et ajustée pour le poids du propriétaire. L’amortisseur arrière est une pièce sur mesure qui provient de l’ancien pilote de flat track Jimmy Wood de Race Tech.
La prise en main est sportive, comme il se doit d’un constructeur qui ne possède que des motos de course et aucune routière.
La géométrie est très similaire à la Ducati 916RS, dit Woolie. Elle a un angle de chasse de 24°, un empattement de 56 pouces et des angles de bras oscillant entièrement réglables.

Pour la carrosserie, Woolie a produit le réservoir et le support de selle dans un alliage d’aluminium 1100. Il a utilisé un cuir imperméable Kushitani pour la selle et a assuré la finition avec une double couture. Woolie aime utiliser des pièces fabriquées aux USA autant que possible pour soutenir les personnes qu’il connaît.
Au moment où je me grattais la tête sur le type de roues à utiliser, dans l’atelier arrive Sandy Kosman de Kosman Specialties.

Je ne l’avais pas vu depuis 1978, quand il a construit une roue pour mon Norton 850, et il était là de retour pour une visite ! Sandy a fini par me construire un ensemble de jantes à rayons de 17 pouces tubeless avec des disques flottants.
Les tés de fourche sont de Richard Pollock de Mule Motorcycles, un autre vieil ami de Woolie de l’époque du flat track. Rizoma a fourni les repose-pieds et un rétroviseur tandis que LSL a fourni les guidons bracelets. Le compteur est un Acewell numérique.


Pendant le montage de la moto, Woolie a utilisé des pneus course Michelin Pilot Power One. Il est maintenant passé à de plus pratiques (mais toujours adhérents) pneus route Pilot Power 3. L’adhérence est importante parce que la Ducati « Dreamliner » n’est pas un poney.
Elle est petite et se pilote comme une GP250, rigoureuse et capable de bien prendre les courbes, avec 70 ch et un peu d’agressivité.
Si vous êtes assez chanceux pour vivre à proximité de Los Angeles, annulez vos rendez-vous pour le samedi 24 janvier 2015. La Ducati sera la star de l’événement Raduno Ducati à la boutique Deus de Venice Beach.

Traduction de « Dreamliner: a Ducati-powered custom from Deus » ©BIKEEXIF
Crédits Photos ©Deus ex Machina
Notes
(1) Moteur de Ducati 750 MONSTER.
(2) Acier chrome molybdène.
Et vous, vous en pensez quoi ?