La scène custom est une quête fascinante mais souvent laborieuse entre une esthétique et une ergonomie. Parfois, ces deux concepts s’entrechoquent dans un style spectaculaire et c’est ce qui arrive quand vous achetez une Street Tracker de Bonneville Performance implanté en Floride.
Le propriétaire – Bill Gately – gère également une équipe AMA Pro de flat track sponsorisée par Triumph/Castrol. Donc, il sait comment construire une bécane pour aller très vite.

Entre 24 000 et 26 500 dollars, Bill vous vendra une street tracker homologuée pour la route, avec la configuration de votre choix et un kit performance. Oui, c’est aussi cher qu’une Ducati Panigale, mais c’est un investissement bien dépensé.
Street Tracker by Bonneville Performance : les caractéristiques
Peu importe le moteur que vous choisissez, le coeur de la Street Tracker Bonneville Performance reste le même. Vous obtenez un cadre et un bras oscillant renforcés fabriqués à partir de chromoly 4130 – la même plateforme que celle utilisée sur les motos de course. Les jantes de 19 pouces sont des pièces en aluminium fournies par Buchanan’s avec des rayons en acier inoxydable et des moyeux de style Barnes.

La suspension est aussi un matériel de pointe. À l’avant, il y a une fourche de Yamaha R6 reconditionnée et allongée. Elle est fixée au cadre avec des tés de fourche ajustables – avec des réglages allant de 1 à 7 millimètres. A l’arrière, nous trouvons un amortisseur 3 voies Öhlins réglable – la raideur du ressort est adaptée au poids du pilote.
Le freinage est assuré par l’intermédiaire d’un mélange de composants Beringer et Performance Machine avec des disques flottants et une multitude de pistons : six à l’avant et quatre à l’arrière.

Le vrai plaisir vient à l’évocation du moteur. Ce sera un bicylindre parallèle Triumph de 2005 ou plus récent, calé à 360° (Bonneville) ou 270° (America, Speedmaster et Scrambler).
Un vilebrequin équilibré dynamiquement remplacera le système de contrepoids et vous obtiendrez également de nouvelles bielles Carrillo, des cames, des soupapes d’admission surdimensionnées, des chemises de cylindres traitées au Nikasil, le polissage de la culasse et des collecteurs d’admission.


L’essence pénètre par un carburateur Mikuni TM 41 mm et la ligne d’échappement est un 2-en-1 en acier inoxydable de Bonneville Performance, terminé par un silencieux SuperTrapp. Si vous préférez un look plus sombre, il suffit de demander pour qu’il soit revêtu de céramique noire.
La décision la plus importante à prendre est de choisir la cylindrée et la puissance. Il y a quatre cylindrées allant de 865 à 1100 cm³ avec différents alésages et taux de compression. Le moteur de 904 cm³ vous donnera 82 ch à la roue arrière tandis que le moteur racing de 995 cm³ affiche un rapport volumétrique de 13,5:1 pour offrir un costaud 101 ch au banc.

Pour une moto qui ne pèse qu’un peu plus de 160 kilos, ça envoie du lourd. Les férus de puissance peuvent demander un moteur de 1200 cm³. Avec l’aide d’une course allongée, celui-ci envoie 104 ch à la roue arrière mais conserve un sympathique rapport volumétrique de 10,5:1.

Bill a développé ses kits moteurs avec l’aide de Wiseco et ils ont été testés sur la piste. Même les joints sont spécifiquement conçus pour des moteurs surpuissants et ces moteurs sont pré-rodés.
Avec beaucoup de préparateurs, vous devez choisir entre rapide, pas cher ou bon. Mais Bonneville Performance vous en donne déjà deux sur trois ce qui n’est pas si mal.

Traduction de « Bonneville Performance Triumph Street Tracker » ©BIKEEXIF
Crédits Photos Keith May ©Triumph America
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