« Hell-hound, hot leather on your legs. That smokin’ powder keg you’re riding on is hell-bound. »
Ainsi commencent les paroles de la chanson « Hellion » du groupe heavy metal des années 80 – W.A.S.P. – et tout à coup le surnom pour la Yamaha XJR 1300 de Dave devient logique. Il a fallu le sacrifice d’une collection de bandes dessinées âgée de 30 ans, plus de 7000 bandes dessinées pour être précis, à Dave pour apaiser les Dieux de la motocyclette en vendant son passe-temps pour en financer un autre. Cependant, celui-ci sera un peu plus dynamique et aura moins de super héros. Une Yamaha SR500 de 1980 sera une machine de choix pour laisser germer son démon de la vitesse mais elle n’arrivera pas à rassasier son appétit alors qu’il désirait plus de sa machine.
La SR500 était vraiment amusante pour balader mais je n’ai jamais senti que je pouvais lui faire confiance pour me risquer au-delà de 50 kilomètres de la maison. Carbis est devenu le fléau de mon existence. Comme je ne suis pas doué en mécanique, la réparer à la volée n’était pas vraiment une option pour moi. J’en ai eu assez…
Maintenant que Dave était fermement accro aux bécanes, il a eu besoin de trouver la machine parfaite pour lui. Elle devait être moderne, fiable, et bien sûr la chose la plus importante, puissante.
J’ai toujours aimé les Thruxton Triumph, tant de gens en avaient une ou alors une Bonneville. Je pensais que c’étaient des motos assez sympas et qu’elles avaient du style quand un travail de préparation était réalisé.
Mais ce ne serait pas une moto britannique avec laquelle Dave finirait, alors Harley et Jeff de RB Racing ont fini par lui dire ce qu’il devait en être et lui ont dévoilé quelques options plus agressives. Certaines choses doivent être bien faites ; si vous devez voler une voiture, volez une Ferrari.
La décision finale porterait soit sur une Honda CB1300 ou une Yamaha XJR 1300. Ayant déjà lu le titre de cet article et vu les images, il ne faut pas être un génie pour comprendre quelle moto a été choisie en fin de compte. Après avoir baigné dans un flot d’informations et, enfin, s’être assit sur la propre XJR1300 d’Harley, c’était réglé.
Je me sentais bien et je savais que c’était la bonne moto pour moi.
Le bloc de marbre était maintenant choisi mais le produit final était encore à sculpter. Étant illustrateur commercial pour des marques, Dave a travaillé sur des projets de dessins pour définir ce que devait être sa nouvelle machine – rouge, noire, trapue et agressive. Avec ce concept fort, il était temps d’en faire part à Harley et de mettre le projet en marche.
Le concept a subi quelques légères modifications mais rien de majeur. Le travail de peinture a été plus long pour être parfait mais j’en étais conscient puisque je le fais pour vivre.
Est-ce un café racer ? Est-ce un street tracker ? Est-ce un streetfighter ? Aucune étiquette pour cette moto alors que Dave et RB Racing se concentre davantage pour réaliser la machine parfaite.
Plus les gens ont essayé de mettre une étiquette sur la bécane plus nous sommes restés en dehors de ça pour dire : Fuck it, c’est juste une moto cool !
Bien que cela soit dit, si nous devions essayer de définir cette moto, Harley de RB Racing n’a pu mieux dire :
Elle a toutes les caractéristiques d’un vrai muscle bike et puise ses éléments de style à partir d’un superbike du début des années 80.
Un peu d’identité ne fait pas de mal.
J’aime les avis d’Harley sur la moto et après un week-end au QBE International Festival of Speed, je ne pouvais qu’être d’accord et apprécier maintenant la machine dans sa pleine dimension.
Deux éléments importants de cette moto sortent du lot, le dosseret de selle super propre et l’échappement éclatant et triomphant.
J’ai dégoté le dosseret de selle chez Dime City Cycles et je pense que je suis le dernier car il n’est plus disponible ! Il s’adapte parfaitement à la moto comme s’il avait été conçu pour elle.
Cela complète assurément le profil de la moto avec le nombre 15 qui représente l’année de naissance de la fille de Dave (2015, pas 1915… croyez-le ou non). Le second point qui se démarque est la ligne d’échappement en titane Asahina Racing :
EIle a coûté une somme rondelette, mais ça valait vraiment la peine. Le son… génial le son !
Le mot « génial » ne rend pas vraiment justice à ce tuyau comme par exemple : « Putain ouais, allons cravacher ce cheval de métal dans les flammes de l’enfer, frappons Satan à la gorge et ressortons la diablesse de là avec une roue en l’air. » Mais cela pourrait bien être là notre propre interprétation.
Traduction de « Hellion – Dave’s XJR1300 » par Pete Cagnacci ©Throttle Roll
Crédits Photos ©Pete Cagnacci
Et vous, vous en pensez quoi ?