La Norton Domiracer que vous voyez ici affiche le numéro de série 001, la première construite, avec la particularité d’avoir appartenu à l’homme qui a sauvé Norton Motorcycles de la disparition, Stuart Garner.

Une brève histoire des Norton Domiracer
Norton Motorcycles est revenu en Angleterre en 2008, après avoir passé 15 ans dans des mains américaines. Norton est l’un des symboles les plus emblématiques de toutes les marques de motos anglaises, de sorte que son retour aux mains britanniques a été chaleureusement accueilli, même si le timing a coïncidé avec la crise bancaire et financière, laissant beaucoup se demander si la marque nouvellement relancée pourrait survivre.

Les sceptiques n’ont pas besoin de s’inquiéter. Les nouvelles Norton se vendent plus rapidement que l’entreprise ne peut les fabriquer et elles se trouvent souvent sur le marché de l’occasion à des prix supérieurs à leurs cotes.

Le premier modèle présenté fut la Norton Commando 961, une conception moderne de ce qui est sans doute le modèle le plus célèbre de la marque. Le design est 100% nouveau et dans son cœur se trouve le bicylindre parallèle de 961 cm³ refroidi par air et huile avec une puissance de 80ch à 6500 tr/min et un couple de 90 Nm à 5200 tr/min. Bien qu’il s’agisse d’un moteur à poussoir, il dispose d’éléments internes modernes, y compris des poussoirs hydrauliques, une injection électronique Euro 3, un allumage digital et un taux de compression de 10,1:1.

En 2014, Norton a décidé de laisser ses salariés participer à la conception d’une moto en petite série qui s’appellerait Domiracer, comme un coup de chapeau aux Norton Dominator (également appelées Domiracer) qui avaient remporté la catégorie 500 cm³ au « Thruxton 9-hour race » en 1960.

Des idées ont été soumises par le personnel de Norton, alors le designer en chef Simon Skinner et son équipe ont créé un concept-bike qui a été placé en évidence sur le sol de l’usine. Le projet était peut-être le plus britannique jamais conçu, le personnel a été encouragé à critiquer le concept-bike lors de ses pauses thé. Cette contribution supplémentaire a ensuite évolué en une nouvelle moto avec un nom classique, le Domiracer.



Une version modifiée du bicylindre parallèle de 961 cm³ a été utilisée, avec maintenant 3 chevaux supplémentaires grâce à un échappement plus fluide et toujours la même boîte de vitesse moderne à 5 rapports. Peut-être que les différences les plus remarquables sont l’amortisseur arrière, le réservoir de carburant en aluminium incroyablement galbé et le nouveau châssis sportif « Featherbed ». La moto a un poids de seulement 175 kilos, une hauteur de selle de 813 millimètres et un angle de châsse de 24,5º.

Les Norton ont toujours été reconnues pour leur prise en main et celle-ci n’est pas différente, elle dispose d’une fourche Öhlins de 43mm à l’avant qui est réglable en précharge, en compression et en détente. L’amortisseur arrière est également une pièce Öhlins, également réglable en précharge, en compression et en détente. Les freins avant et arrière sont signés Brembo, avec des étriers robustes à quatre pistons à l’avant sur des disques de 320 mm et un seul disque de 220 mm à l’arrière avec un étrier à deux pistons.

Norton a construit seulement 50 exemplaires du Domiracer, dont beaucoup ont été commandés spécifiquement pour une utilisation sur circuit et ne seront jamais enregistrés pour la route. Ceux qui sont homologués pour la route ont tendance à être surévalués par rapport à leur prix de vente initial de 37500 $ (1) lorsqu’ils (peu fréquemment) sont à vendre.

La Norton Domiracer de l’article
En raison du fait que cette moto est la numéro de série 001 et qu’elle appartenait, il y a peu, au PDG de Norton Motorcycles, il est certain que c’est le plus recherché des 50 exemplaires qui ont été construits à l’origine.
Elle doit être mise en vente pour la première fois par RM Sotheby’s le 27 mai aux enchères de la Villa Erba avec un prix « marteau » compris entre 45 000 € et 55 000 €.

Traduction de « The First Norton Domiracer » par Ben Branch ©Silodrome
Crédits Photos Rémi Dargegen ©RM Sotheby’s
Notes
(1) Auxquels il fallait rajouter la modique somme de 3130 $ pour obtenir l’homologation pour rouler sur la route.
Et vous, vous en pensez quoi ?