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Album : Fallout (1998)
Pour beaucoup d’entre nous, l’amour des deux-roues commence avec la bicyclette de notre enfance. Ce premier goût de liberté, le vent sur vos joues, la route bourdonnant sous vos pneus. À un moment donné, piloter une moto devient une évolution naturelle, une extension des mêmes sensations. Après tout, le grand poète James Dickey a appelé la moto…
une bicyclette avec des pouvoirs.

C’est le cas pour Daniel Peter qui a décidé de construire une moto sur les mêmes principes qu’un vélo BMX.
La plate-forme est une Yamaha SR500 et cette version fait pencher la balance à seulement 128 kg soit 30 kg de moins qu’à l’origine ! Combinez cela avec un moteur de 540 cm³, une suspension et des freins améliorés, et le résultat est excellent.
Yamaha SR500 par Daniel Peter : les mots du préparateur
Lorsque j’avais 4 ans, mon vélo BMX est devenu ma vie. C’était si simple, mais tellement amusant. Juste des roues, des pédales et des freins. Je le menais à la plage, sautais quelques bordures le long du chemin, faisais la course avec mes amis. C’étaient des bons jours.

Trente ans plus tard, j’ai entrepris de construire une moto sur les mêmes principes. Il n’y a rien sur cette bécane qui n’a pas besoin d’être là. Elle a des roues, un moteur percutant et de bons freins. Je n’ai même pas mis de compteur dessus parce que je n’ai jamais regardé celui sur mon dernier vélo.

C’est la quatrième Yamaha 500 que j’ai construite à ce jour. La préparation la plus simple et la plus aboutie du groupe. Ayant roulé sur une SR500 pendant quelques saisons, j’ai appris à les rendre légères et rapides. Cette moto est très agile, sonne incroyablement et déchire vraiment… tout en étant une machine pratique au quotidien. Elle vous mènera à votre tex-mex favori avant d’avoir prononcé le mot « carnitas » (1).

Le moteur est un simple 540 cm³ avec une longue liste de pièces coursifiées : vilebrequin de XT500 plus léger, piston JE à compression 10,5:1, came Megacycle 25130 qui procure un excellent couple, ressorts de soupapes R&D avec coupelles en titane, allumage Powerdynamo et une pompe à huile à haut débit Kedo pour une fiabilité accrue. Chaque roulement et joint d’étanchéité du moteur ont été remplacés.

Le carburateur est un Keihin FCR de 39 mm. L’échappement de style scrambler finit par un silencieux Cone Engineering.

Les freins sont un combo Brembo / Beringer vraiment puissant avec un maître-cylindre de frein radial Brembo 14 RCS à l’avant.
La bécane roule sur des jantes de 17 pouces (avant KTM et arrière CRF450, si vous êtes curieux) avec des pneumatiques Pirelli MT60 Corsa. L’avant est un 120 et l’arrière un gros 160 sur une jante de 5″. Ça le fait.

La fourche semble d’origine à une certaine distance mais c’est en fait un jeu de 41mm entièrement réglable qui provient d’une ZX6R de 1995. Légèrement abaissé pour corriger l’assiette. L’arrière arbore des amortisseurs Gazi réglables de 13,75″ et un superbe bras oscillant MotoLanna en aluminium.

Le guide chaîne Toxic Moto empêche la chaîne DID de mordre dans le pneu.
Les lumières LED très minimalistes brillent aux deux extrémités. Le feu arrière est conçu par mes soins.

Le réservoir est en aluminium, à partir d’un XT500, avec un schéma de peinture inspiré par un voyage inoubliable à travers Baja.
Je tiens à remercier mon bon ami Adam qui a fourni la plate-forme, Jason à Artistimo pour le travail de peinture, et Kevin Silvers, Bibu et Tony à Analog Motorcycles pour leur aide.

Traduction de « Yamaha SR500 Scrambler by Daniel Peter » ©BikeBound
Crédits Images ©Daniel Peter
Notes
(1) Les carnitas sont un plat de la cuisine Mexicaine originaire de l’état de Michoacán. Les carnitas sont élaborées en faisant braiser ou mijoter du porc dans de l’huile ou du lard pour l’attendrir. (Source : Wikipédia)
Et vous, vous en pensez quoi ?