Kawasaki W800 by Schlachtwerk

Une Kawasaki W800 tricolore par Schlachtwerk

Au fur et à mesure des sorties de néo-rétro, Kawasaki a mis la main à la pâte en réinventant les motos de la série W des années 60. En fait, le « nouveau » moteur bicylindre vertical de la W est encore plus classique que celui d’origine. Mais en tant qu’ensemble, elles ont toujours eu besoin d’un peu plus de panache et personne ne le fait mieux que celui qui murmure à l’oreille des W, Tom Thöring de Schlachtwerk. Après la sortie de sa démente W650, l’atelier allemand revient avec la n° 28, une Kawasaki W800 de 2011 et c’est peut-être sa meilleure bécane à ce jour !

Kawasaki W800 by Schlachtwerk

Pour la plupart des ateliers, cela pourrait être simplement dû au fait qu’ils n’ont construit que peu de ce modèle mais Tommy gagne sa vie en construisant toutes sortes de brillantes machines sur la base de W de série. Des café racers aux scramblers en passant par quelques classiques vintage, il affine au mieux la création de Kawasaki. Mais quand un client a dit à Tommy que sa W de tous les jours était un peu ennuyeuse, ce fut tout ce dont il avait besoin pour créer son meilleur exemplaire.

Le gars possède une auto-école et il est moniteur sur les pistes de course, donc je pense que la W était un peu ennuyeuse pour lui dans sa version standard. Il voulait quelque chose de spécial, avec plus de performance et quelque chose de différent, comparé à mes préparations habituellement plus légères, explique Tommy.

Tout a commencé lorsque le client, manifestement un motard accompli, a décidé de transformer sa BMW S1000RR en machine de course. Il avait acheté une fourche Öhlins et possédait le kit standard de rechange.

Une de ses questions était : pouvez-vous la monter sur ma W800 ? J’ai dit oui, ce n’est pas si facile à cause des roues et des freins, mais c’est possible, explique Tommy, les roues tournant déjà dans sa tête.

Et heureusement, il n’y avait pas de délai pour cette préparation, laissant du temps pour que le style se forme naturellement et pour acheter une collection de pièces de grande valeur afin que tout soit prêt quand viendrait le temps de tourner les clés chez Schlachtwerk.

Kawasaki W800 par Schlachtwerk : les caractéristiques

Avec la W démantelée, la première tâche consistait à adapter la fourche Upside-Down de 46 mm entièrement réglable au cadre. Il y a la manière simple et ensuite il y a la bonne manière et Tommy n’allait pas réduire les coûts. Avec toutes les bonnes pièces en place, certains travaux d’usinage ont été effectués et un nouvel ensemble de roulements a été mis en place afin de créer l’ultime train avant. Pour équilibrer les choses, le bras oscillant a été remonté et les mesures ont été prises et envoyées chez Wilbers pour l’assemblage des amortisseurs. Ils ont renvoyé une paire d’amortisseurs sur mesure, avec des cartouches séparées et des ressorts progressifs ; la tenue de route de la W est comme sur des rails.

Kawasaki W800 by Schlachtwerk

Après l’installation de la fourche, nous avons décidé d’utiliser des étriers de frein radiaux Beringer fraisés CNC, je sais que c’est excessif pour une bécane de série de 48cv mais ils sont vraiment agréables, sourit Tommy.

Les lignes de la carrosserie viennent s’harmoniser avec les étriers de frein et les doubles disques à pétales flottants sur l’avant. À l’arrière, la configuration avec tambour a disparu depuis longtemps, avec un autre modèle de disque à pétales assorti à un étrier Brembo à simple piston. Et les roues, bordel ! Roue avant Kineo de 2,5 × 19 pouces avec un Conti Attack 110 / 80-19 et une roue arrière Kineo de 4,25 × 18 pouces avec un Conti Classic Attack 150 / 65-18.

Kawasaki W800 by Schlachtwerk

S’il y a une meilleure W800, je ne l’ai jamais vue et Tommy voulait s’assurer que le style correspondrait au reste du projet. Sur la base des instructions du client, il a fabriqué un capot de selle élégant, avec très peu de volume par rapport à la plupart des café racers. Cela signifie qu’il n’y a pas beaucoup d’espace pour le stockage de la batterie ou du câblage mais cela a été parfaitement corrigé par un jeu de panneaux latéraux signés Schlachtwerk. Grâce à la conversion de la fourche, Tommy a fabriqué un garde-boue effilé et le support pour le maintenir. Toutes les pièces ont reçu un superbe travail de peinture avec le blanc cristallin complété par les graphiques de couleur rouge et d’un double bleu.

Kawasaki W800 by Schlachtwerk

Le bicylindre de presque 800 cm3 n’est pas un monstre de puissance mais avec la qualité du reste de la construction, Tommy a voulu ajouter des chevaux supplémentaires. La boîte à air ayant été retirée, deux filtres coniques alimentent la combustion. Mais Schlachtwerk brille toujours du côté des échappements et, encore une fois, le pot d’échappement 2 en 1 est une beauté. Les soudures parfaites sur la ligne en acier inoxydable mènent vers une boîte à l’arrière avec un catalyseur interne. Soudainement, le petit chiffre d’usine passe de 48cv à un 60cv bien plus respectable et tout tourne beaucoup plus vite avec un volant-moteur modifié.

L’exploitabilité de la puissance et le bon comportement proviennent d’un domaine de performance trop souvent négligé, mais pas en ce qui concerne Tommy. Un module Power Commander est installé de sorte que le réglage, en particulier de la cartographie, puisse être ajusté pour tirer le meilleur parti des modifications de la combustion. C’est une partie du recâblage intégral que la moto a subi avec un module m-Unit de Motogadget occupant une place de choix, rejoignant le compteur Motoscope Mini Digital et les clignotants de guidon. Tandis que les clignotants Atto® de Kellermann à l’arrière sont minuscules et que le feu arrière a été parfaitement intégré dans le cadre.

Kawasaki W800 by Schlachtwerk

Le changement de phare renouvelle l’avant de la Kawa avec ses pattes sur mesure fixées fermement à la fourche. Les commandes complètent cette fantastique machine avec des demi-guidons LSL donnant au maître-cylindre Magura HC1 un endroit où se poser. La transformation du frein arrière a nécessité l’installation d’un maître-cylindre et les commandes reculées qui le font fonctionner ainsi que les changements de rapports sont du haut de gamme ! Les finitions ont parfait cette 28ème édition de Schlachtwerk, qui par chance sera aussi le numéro de course du client. C’était une fin idéale pour une moto idéale et avec cette W800, la machine de course BMW pourrait prendre la poussière quelque temps.

Traduction de « CORDON BLUR. Schlachtwerk’s Tricolour Kawasaki W800 Racer » par Martin Hodgson ©Pipeburn

Crédits Images © Marc Holstein Photography


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Commentaires

2 réponses à “Une Kawasaki W800 tricolore par Schlachtwerk”

  1. Avatar de Gwenael

    Merci encore pour ce tres bel article !

  2. […] bien des égards, Tommy Thöring de l’atelier de préparations Schlachtwerk est l’allemand typique et bon teint. Le résident de Sydney venu de Francfort est […]

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