Kawasaki KZ 750 B par HB-Custom

Nous sommes toujours intrigués de voir ce que font les préparateurs de motos lorsqu’il n’y a pas de vente ou de client impliqué. Les projets personnels mènent à une expérimentation sauvage ou se révèlent être des constructions honnêtes, dépourvues de la nécessité d’impressionner qui que ce soit.

Aucune difficulté pour deviner à quel camp appartient ce restomod Kawasaki KZ750. Il vient du préparateur allemand Holger Breuer, qui l’a récupéré dans des cartons dans le but de construire quelque chose de simple et soigné pour lui-même. Ou, comme il le dit :

Je voulais juste reconstruire une très belle moto classique.

Holger est électricien à plein temps à Husum, une ville allemande sur les rives de la mer du Nord. Il dirige son atelier HB-Custom comme une activité secondaire mais a quand même réussi à fourguer cette KZ750B de 1978 dans un laps de temps de deux mois. Cela a probablement aidé qu’il ait construit quelques KZ dans le passé et qu’il ait également des pièces restantes qui traînent.

Ce ne fut pas tout à fait facile, la KZ était un vrai cas désespéré, avec un moteur dans l’état exact de condition que vous pouviez suspecter.

Kawasaki KZ750B par HB-Custom : les caractéristiques

Holger a envoyé le moteur à Ingo Wurbel chez Old School Superbikes pour un reconditionnement. Il est revenu comme neuf, avec des pistons, des soupapes et des roulements neufs. Et il est tout aussi propre à l’extérieur aussi, avec des finitions, tout en contraste, polies et noires.

Holger a également modifié l’admission avec une paire de carburateurs Mikuni TM34 et des filtres K&N, et a ajouté de nouveaux collecteurs d’échappement avec des silencieux classiques à cône inversé.

Il a ensuite viré le faisceau électrique âgé de 42 ans et a recâblé entièrement la moto. Les améliorations incluent un contrôleur d’Axel Joost Elektronik, une batterie au lithium-ion et l’allumage électronique d’une KZ750 LTD. Tout est rangé dans un boîtier sur mesure, discrètement caché sous la selle.

Ensuite, il a fallu un peu d’huile de coude pour dégoter les roues, les freins et la fourche d’origine prêts à être assembler. Les roues portent maintenant et l’arrière est soutenu par une paire d’amortisseurs Koni.

Pour la carrosserie, Holger a conservé le réservoir d’origine, mais l’a nettoyé et l’a fait repeindre dans un élégant thème bleu, avec des badges Kawasaki d’époque. Juste derrière, il y a une selle en cuir de bon goût, perchée sur la boucle raccourcie et débarrassée des pattes de fixation de la KZ.

Le garde-boue avant est toujours la pièce d’origine, mais réduite et chromée. Le garde-boue arrière est une pièce de rechange, également chromée, et surmontée d’un feu arrière de style Bates. Une paire de clignotants Kellermann termine la partie arrière.

Malgré son ambiance rétro, la Kawasaki présente quelques améliorations furtives dans le poste de pilotage. Holger a installé le guidon et les leviers Magura, ainsi qu’un compteur de vitesse, des commutateurs et des clignotants d’embouts de guidon de Motogadget.

Le phare est la seule partie vintage, et c’est un choix inspiré. Il a été prélevé sur une vieille BMW R45 et est maintenu en place par des supports Tommaselli.

La KZ de Holger est aussi élégante que possible ; soignée, simple et créée avec une esthétique intemporelle et sans ostentation. C’est un style qui correspond à la performance du bicylindre classique : avec ses 55 chevaux de puissance, la moto de série est plus une routière décontractée qu’une sportive pure et simple. Mais cela convient parfaitement à Holger.

Il a cependant un problème : il vient également de terminer un restomod Honda Africa Twin classique, et il ne sait pas lequel garder et lequel vendre. Une idée ?