Royal Enfield Himalayan par Schlachtwerk

Royal Enfield Himalayan par Schlachtwerk

À bien des égards, Tommy Thöring de l’atelier de préparations Schlachtwerk est l’allemand typique et bon teint. Le résident de Sydney venu de Francfort est généralement sec, raisonné et brutalement efficace lorsqu’il s’agit de tout ce qui est technique. Ici, il coche à peu près toutes les cases stéréotypées du Deutschland, moins les Lederhosen (1). Mais regardez de plus près et il y aura tout un tas d’inattendus Aussiness (2) qui pourront vous laisser perplexe.

Par exemple, le gars adore les quatre roues motrices, les Toyota et l’Outback (3). S’il a quelques jours de congé pour construire des bécanes de classe mondiale, il arrivera dans un coin reculé et poussiéreux du désert australien avec un sac-à-dos, son fidèle Land Cruiser et un grand sourire sur son visage rasé. Il aime aussi « sortir les crocs », et l’a prouvé de belle manière avec sa Yamaha Sprint Racer qui a remporté la série de courses Sultans of Sprint en 2018.

Royal Enfield Himalayan par Schlachtwerk

Mais comme n’importe quel véritable Australien vous le dira, les courses de sprint ne sont pas le plus important. Et tu ne peux pas en faire dans l’Outback ! Mais ce que vous pouvez faire, c’est des courses de tout-terrain. Et à cette fin, la nouvelle construction de Tommy se trouve être une douce Royal Enfield Himalayan à laquelle il a apporté un traitement enduro typique des années 70.

Royal Enfield Himalayan par Schlachtwerk

J’ai commencé à construire des machines il y a 20 ans en Allemagne, déclare Tommy après avoir quitté son travail habituel sur les plages du nord de Sydney. Plus tard, j’ai lancé ma marque , «Schlachtwerk». Au cours des 10 dernières années, je me suis concentré sur la construction de motos classiques avec des performances accrues et des économies de poids considérables. Retour en Europe, où j’ai couru sur des dragsters : il y avait une Yamaha TR1 à oxyde nitreux de 147 kg et de 180 ch et plus tard une Kawasaki W900 de 133 kg construite artisanalement, également à oxyde nitreux, de 140 ch. Il y a 18 mois, j’ai déménagé ici à Sydney et cette Himalayan est ma deuxième construction en Australie.

Royal Enfield Himalayan par Schlachtwerk : les caractéristiques

La moto a commencé sa vie en tant que Royal Enfield Himalayan standard de 2020.

Elle a été construite par curiosité pour savoir jusqu’où je pouvais aller sur le chemin de la perte de poids sans perdre l’ADN de l’Himalayan. Je voulais garder une partie de son aspect originel car c’était un projet en collaboration avec Royal Enfield Australie et Nouvelle-Zélande.

Royal Enfield Himalayan par Schlachtwerk

Tommy raconte que ses principales influences étaient fondées sur le look désormais classique des bécanes développées à partir des grandes courses d’enduro des années 60, 70 et 80, y compris l’ISDT (4) et l’enduro Greenhorn, en particulier les modèles BMW R80 GS qui ont dominé l’ISDT en 1979.

Inutile de dire que la moto a conservé son réservoir d’usine pour s’assurer du lien avec le modèle d’origine mais Tommy ne s’est pas retenu en ce qui concerne les petits détails.

Les modifications incluent des roues sur mesure avec des gommes Metzeler Six Days Extreme, des jantes Excel, des garde-boues avant et arrière en aluminium réalisé à la main, un échappement fait maison, un nouveau frein arrière Brembo et un compteur Motogadget.

Ajoutez la selle sur mesure et un entourage de phare de course très traditionnel mais très cool, et la transformation est complète.

Tommy raconte qu’il utilise principalement la moto pour son trajet quotidien (et assez court) pour se rendre au travail.

Donc, en ville et en périphérie, c’est une bécane agile et habile qui est également très bon marché en carburant, dit-il. Mais le week-end, j’emprunte souvent des routes de gravier et des pistes dans le bush australien. Là-bas, elle est vraiment facile à manœuvrer, avec suffisamment de couple pour franchir presque tous les obstacles et si vous la laissez chuter, elle est suffisamment légère pour la relever sans accroc. Et à 160 kilos avec le réservoir plein, son poids est plus que correct pour une moto d’enduro.

Royal Enfield Himalayan par Schlachtwerk

Et quel est le ressenti de Tommy maintenant que la moto est terminée ?

Je suis généralement assez heureux si l’une de mes bécanes achevées ressemble à ce que j’avais imaginé dans ma tête avant de commencer la construction. Un autre gros problème pour moi est de savoir si la moto se comporte mieux qu’à l’origine et je pense avoir atteint les deux objectifs avec cette préparation. De plus, je suis fier des pièces faites à la main : les garde-boues, l’échappement et le feu arrière sont de moi.

Royal Enfield Himalayan par Schlachtwerk

Après la séance photo, Tommy n’était pas non plus sur le point de passer à sa prochaine construction. Il est catégorique sur le fait que la moto n’est qu’en « phase une » pour le moment et qu’il continuera à la peaufiner et à la modifier jusqu’à ce qu’il en soit vraiment satisfait. Vous voulez voir ce qu’il en fera ? Surveillez cet endroit.

SCHLACHTWERK

Royal Enfield Himalayan par Schlachtwerk

Traduction de « Six Days a Week: Schlachtwerk’s Royal Enfield Himalayan Enduro » par Andrew Jones ©Return of the Café Racers

Crédits Images ©Andrew Jones


Notes
(1) La Lederhosepl. Lederhosen, est une culotte courte traditionnelle à pont s’arrêtant au-dessus des genoux, originaire de Bavière (Allemagne). Son nom vient de l’allemand Leder, cuir, et Hose, culotte. Son appellation française est « culotte de cuir », « culotte bavaroise », « culotte de peau » ou « short tyrolien ». (source Wikipédia)
(2) Représentations caricaturales et souvent erronées, de l’identité australienne.
(3) L’Outback est l’arrière-pays généralement semi-aride de l’Australie, situé au-delà du bush. (source Wikipédia)
(4) Concours International des Six Jours d’Enduro


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